Erik Cole et Max Pacioretty préconisent le même style de jeu. Ils aiment faire preuve de robustesse pour aider leurs compagnons de trio à marquer des buts. Ils ont aussi en commun d'avoir subi une fracture cervicale à la suite d'un coup sournois d'un adversaire. Mais il ne faut pas s'attendre à ce que l'ancien attaquant des Hurricanes offre une litanie de conseils au jeune attaquant du Canadien, en septembre, lorsque s'amorcera le camp d'entraînement. À moins que Pacioretty ne lui demande de le faire.
« Je ne sais pas si je vais le faire ou non. Je ne lui ai pas parlé encore. Lorsque le camp d'entraînement sera commencé et qu'on aura l'occasion de se connaître un peu, s'il a des questions à me poser, je serai plus qu'heureux d'y répondre ou de l'aider de la façon qu'il voudra », a indiqué Cole, jeudi, à l'occasion de son premier passage à Montréal depuis qu'il a été embauché par le Canadien à titre de joueur autonome. « Le même raisonnement vaudra d'ailleurs pour n'importe qui dans l'équipe, qu'il s'agisse d'un jeune ou d'un vétéran », a ajouté Cole, en précisant que durant sa propre convalescence, Gary Roberts, lui aussi victime d'une blessure au cou, lui avait servi de personne-ressource.
Pacioretty a raté la dernière partie de la saison 2010-2011, ainsi que les séries, à la suite du coup par derrière asséné par le défenseur des Bruins de Boston Zdeno Chara. Cole, lui, s'était blessé à la suite d'un coup du défenseur des Penguins de Pittsburgh Brooks Orpik pendant la saison 2005-06. Cole n'a pas attendu que Pacioretty devienne son coéquipier pour signaler à l'ailier du Tricolore qu'il était disposé à l'aider.
« Quand l'incident (Pacioretty-Chara) est survenu, j'ai fait parvenir un message-texte à Brian Gionta afin qu'il laisse savoir à Max que j'étais dès lors disposé à répondre à ses questions s'il en avait », a expliqué celui qui a signé un contrat de quatre ans d'une valeur de 18 millions $ US, le 1er juillet dernier, à l'ouverture du marché des joueurs autonomes. « Je ne suis pas sûr quel genre de conseils je pourrais lui offrir, parce que je ne sais pas quelles questions il se pose, quelles sont ses inquiétudes, a par ailleurs déclaré Cole. Peut-être sera-t-il correct, peut-être aura-t-il aucune inquiétude lorsqu'il se présentera au camp, qu'il sera prêt à aller de l'avant sans problème. » Cole estime que dans son cas, le fait d'avoir pu effectuer un retour au jeu avant la fin de la saison lui a permis de chasser les quelques craintes qui lui restaient.
« Ç'a été bon parce que ça m'a permis d'amorcer la saison suivante en sachant que tout irait bien, que je n'avais pas à craindre une autre blessure », a expliqué celui qui est revenu au jeu lors du sixième match de la finale de la Coupe Stanley, au printemps 2006, et aidé les Hurricanes à remporter le championnat en sept rencontres. Comme Pacioretty, Cole a été victime d'un coup sournois, et non pas d'une simple malchance. Ce dernier a reconnu, jeudi, que ce fait-là est souvent plus difficile à accepter que la blessure elle-même. « C'est vrai qu'à certains moments, c'était l'aspect le plus frustrant, a-t-il dit. De toute manière, c'est une montagne russe d'émotions quand tu passes à travers ce genre de chose. Il va y avoir de bonnes journées et des mauvaises, des journées où tu en veux à tout le monde. On vit un peu de tout. »