Quinzième dans l'Est samedi soir, le Canadien a grimpé d'une position à chacune de ses deux dernières victoires. Mais la pente reste très abrupte. Et le plus difficile à venir... Avant mercredi, le Tricolore était à 10 points de l'équipe de huitième place de l'association. Les joueurs savent qu'ils n'ont plus grand-chose à perdre, que peu de gens leur accordent la moindre chance de réussite, mais ils ne baissent pas les bras pour autant.
«Les gars tiennent leur bâton moins serré, a déclaré le gardien Carey Price, au terme de la séance d'entraînement de l'équipe. La pression est moins forte. Nous n'avons plus grand-chose à perdre, et cela contribue à ce que nous jouions plus librement. «Personne n'a abandonné, qu'on me comprenne bien. Nous voulons toujours gagner des matchs.» C'est ce qu'on verra, jeudi, quand le Canadien affrontera les Islanders de New York, à Uniondale. Avec 28 matchs à jouer, le CH n'a presque plus de marge de manoeuvre. Il doit signer quelque chose comme 22 gains.
«C'est une saison difficile, je n'ai jamais vécu ça, a évoqué l'ailier Mathieu Darche. Nous étions derniers il y a deux matchs, et au point où nous sommes rendus, autant jouer de façon détendue et essayer d'aligner les victoires.» Price, avec son attitude décontractée, contribue à alléger l'atmosphère dans l'entourage de l'équipe. «J'essaie d'avoir du plaisir, même quand ça va mal. C'est préférable pour ma santé mentale», a-t-il mentionné, en soulignant que c'était justement la journée de la santé mentale Bell. «Avoir du plaisir ne veut pas dire se moquer des problèmes que nous éprouvons. Mais ça permet de replacer les choses dans leur juste perspective, a-t-il expliqué. Personnellement, je possède un bon sens de l'autodérision.»