dimanche 17 avril 2011

Les Bruins cachent très bien leur jeu

Moins de 24 heures après leur deuxième défaite contre le Canadien, les Bruins tentaient de trouver la solution à l’énigme posée par leur adversaire, mais ils ont évité de donner toutes les réponses sur leur côté de l’équation.C’est connu, en séries les entraîneurs, les joueurs et les organisations sont nettement plus cachotiers par rapport aux informations les concernant et c’est de bonne guerre. Claude Julien n’échappe pas à cette approche et il a été très discret sur l’état de santé de Zdeno Chara.

«Nous n’avons rien de nouveau à dévoiler sur Zdeno outre qu’il voyagera avec nous vers Montréal. Je vais emprunter une page du discours de Peter Laviolette (entraîneur des Flyers), je ne discute pas des blessures, de la composition de ma formation ou des gardiens», a spécifié Julien. S’il est impossible de savoir si Tim Thomas devra céder sa place à Tuukka Rask pour la troisième rencontre à Montréal, le pilote des Bruins a partagé son point de vue sur ses insatisfactions.

«Ma seule déception c’est que nous n’avons pas joué à la hauteur de notre talent. Ce n’est pas caractéristique de notre équipe de commettre de telles erreurs», a-t-il reproché. Blanchi en deux matchs, Milan Lucic a aussi joué la carte de la franchise à ce sujet.«On dirait qu’on joue avec de la frustration. On fait des erreurs inhabituelles et ils en profitent. On se bat avec la rondelle et on se tire dans le pied. Voilà ce qui est frustrant», a commenté l’ailier de six pieds trois pouces et 228 livres.

Depuis la première mise au jeu, les Bruins semblent parfois tendus sur la patinoire et les bévues dont parlent Julien et Lucic ont fait la différence. En tant qu’entraîneur, Julien ne craint pas de demander à ses joueurs une plus grande précaution.

«Il faut dire aux joueurs d’être encore plus prudents. Nous avons commis des erreurs faciles à éviter et ce n’est pas trop en demander aux joueurs d’insister là-dessus», a confirmé le vis-à-vis de Jacques Martin.Le niveau d’intensité relié aux éliminatoires impose beaucoup de pression sur les joueurs ce qui explique pourquoi les Bruins ont annulé leur entraînement dimanche.«Aujourd’hui, c’est une journée pour s’aérer l’esprit puisque les séries sont très exigeantes. Ensuite, il faudra simplement aborder la troisième partie avec un grand désir de vaincre et ça commence par un bon départ», a résumé l’attaquant Rich Peverley qui découvrira l’ambiance du Centre Bell en séries pour une première fois.

Les Bruins ne cherchent pas d'excuses

Visiblement peu enclin à discuter avec les journalistes après avoir subi une deuxième défaite en 48 heures, Tim Thomas a offert sa réponse la plus étoffée lorsqu’on lui a demandé ce qui avait manqué aux Bruins en l’absence de Zdeno Chara. « Un gars de 6 pieds 9 pouces avec une portée d’environ huit pieds qui patine très bien et qui frappe incroyablement fort en plus de compter sur l’un des lancers les plus puissants de la ligue », a lancé Thomas avec une pointe de sarcasme bien aiguisée qui, en plus de laisser transparaître son opinion sur la pertinence de la question, laissait clairement entendre qu’il aurait bien aimé se trouver ailleurs au moment où elle avait été posée.

Chara, qui a passé une partie de la nuit de vendredi à samedi à l’hôpital pour traiter un cas de déshydratation, a pris part à la séance d’échauffement juste avant la rencontre. Plusieurs l’ont interprété comme un présage de sa participation à la rencontre, mais quand la rondelle est tombée pour la mise en jeu initiale, c’est Shane Hnidy qui occupait le poste de sixième défenseur sur le banc des Bruins. Hnidy a joué pendant à peine quatre minutes, mais il a eu le temps d’engager le combat avec James Wisniewski après que celui-ci eut frappé Rich Peverley par derrière.« Zdeno mérite tellement de crédit pour ce qu’il a fait. Le simple fait qu’il se soit présenté à l’aréna et qu’il ait tenté de patiner est une grande preuve de son courage », a vanté Claude Julien.

« Il a quitté la glace en sueurs et tout étourdi. C’était impensable de l’utiliser pour le match de ce soir », a insisté l’entraîneur des Bruins.À l’image de ses coéquipiers, Thomas n’était pas trop d’humeur à faire la conversation dans un vestiaire où les sourires étaient rares, mais il n’a pas cherché à se cacher derrière l’absence du capitaine pour expliquer les déboires renouvelés des siens.« C’était à nous d’en prendre plus sur nos épaules en son absence et nous ne l’avons pas fait », a-t-il tranché.

« Zdeno est un excellent joueur, il est notre leader, mais son absence n’est pas une excuse, a-t-on pu entendre, comme un écho, devant le casier de Mark Recchi. Il y a beaucoup de bons joueurs dans ce vestiaire, il faut faire le travail. » « L’absence de Z fait mal, mais l’adversité fait partie des séries, c’est le genre de choses qui arrive à toutes les équipes, faisait remarquer Patrice Bergeron. Nous ne sommes pas les seuls à devoir nous débrouiller sans un joueur clé et nous devons trouver un moyen de nous en sortir. » Thomas et les rebonds Facile de paraître ordinaire quand celui qui vous fait face est carrément indestructible, mais pour un deuxième match de suite, Tim Thomas n’a pas semblé à son meilleur devant le filet des Bruins. Son contrôle des rebonds, le principal reproche qui lui a été fait après la partie, a directement mené aux buts de Michael Cammalleri et Yannick Weber.

« Sur le premier, j’ai donné le rebond parfait, je prends le blâme. Sur le deuxième, on a joué de malchance puisque le lancer a dévié sur la jambière de Seidenberg. L’angle du lancer a changé de trois ou quatre pouces et c’est la différence entre un rebond facilement contrôlé et un autre plus difficilement redirigé », a expliqué Thomas sans toutefois se défiler.Thomas, qui a dominé la Ligue nationale au chapitre de la moyenne de buts alloués (2,00) et du pourcentage d’arrêts (,938) en saison régulière, a donné cinq buts en 46 tirs depuis le début des séries.« Les buts que nous avons accordés sont le résultat des revirements que nous créons et de notre incapacité à récupérer les retours. Nous devons réaliser que nous devons être meilleurs dans ces aspects du jeu », a dit Recchi pour se porter à la défense de son gardien.

« Nous n’avons pas été assez bons devant lui. Tim a été aussi bon qu’il l’a été pendant toute la saison, mais nous devons améliorer notre travail en zone défensive », a plaidé Dennis Seidenberg, le deuxième défenseur le plus utilisé par Claude Julien en l’absence de Chara (26:40).« Tim s’est bien battu, a commenté Johnny Boychuk, qui a raté sa couverture sur les premier et troisième buts du CH. Quelques rebonds se sont frayé un chemin sur les bâtons de l’adversaire, mais il a arrêté Plekanec en échappée et a réussi plusieurs autres arrêts pour nous garder dans le match. »

Deux victoires à Boston

Hal Gill avait probablement offert la citation la plus prophétique dans les heures précédant la deuxième rencontre de la série entre le Canadien et les Bruins de Boston. "Nous aussi, nous sommes capables d’être agressifs. Il suffit de voir quelle équipe saura imposer son style à l’autre", avait laissé savoir le grand défenseur.

Critiqués pour la parcimonie avec laquelle ils avaient distribué les coups d’épaules lors du premier match de la série, les Bruins ont bel et bien démontré une volonté accrue à mettre l’accent sur le jeu robuste, samedi soir. De la galerie de presse, Zdeno Chara, incapable d’endosser l’uniforme en raison des symptômes de la déshydratation qui l’affligeaient depuis la veille, a probablement apprécié l’effort. Mais l’esprit de corps du Canadien s’est montré plus fort que toutes les tentatives de déconcentration et les poussées de testostérones incontrôlées de ses rivaux.Le Canadien retourne à Montréal avec une avance de deux matchs à zéro dans sa série quart-de-finale de l’Association Est. Envers et contre tous, il a signé samedi une victoire de 3-1, une deuxième en 48 heures dans l’hostile domicile des Bruins.

"Plus tu avances en séries, plus ça devient difficile, a prévenu Jacques Martin après la rencontre. Nous devons continuer de nous améliorer, parce que les Bruins seront encore meilleurs dans les prochains matchs."Il s’agit de la 27e fois de leur histoire que les Bruins font face à un pareil déficit dans une série 4-de-7. Ils ne sont encore jamais parvenus à remonter la pente."C’est assez simple", a répondu Tim Thomas, la mine très basse, lorsqu’on lui a demandé ce que les Bruins devaient faire pour revenir de l’arrière dans la série. "Il faut gagner quatre des cinq prochains matchs.""Ce n’est pas facile, mais ce n’est pas le temps de se mettre à terre. Il faut se regrouper, se relever et croire en nous", a soulevé Patrice Bergeron, à peine plus loquace."Il faut trouver une façon, a dit Mark Recchi, lui aussi à court de mots. Il reste beaucoup de hockey à jouer et nous croyons en nous dans ce vestiaire."

mardi 12 avril 2011

Martin croit aux chances du Canadien

Les joueurs du Canadien ont beau concéder aux Bruins le statut de favoris, ils s'estiment aptes à remporter la série de premier tour contre Boston. À la condition de jouer comme ils en sont capables. « Ils restent les favoris parce qu'ils ont terminé au troisième rang et nous, au sixième. Mais on a aucun complexe, on est confiant », a souligné Mathieu Darche, lundi, après l'entraînement tenu à Brossard à trois jours du début de la série à Boston. « Ça reste un très bon défi, c'est une excellente équipe. »

« On sait que les Bruins ont l'équipe favorite. Nous, on croit en nos habiletés, on croit en nos chances, a de son côté affirmé Jacques Martin. On est une équipe qui a fait face à beaucoup d'adversité durant la saison. On n'a qu'à regarder le nombre de joueurs blessés avec lequel on a dû composer. On réalise quel genre de défi nous attend et on va être prêts jeudi. »

« C'est à nous de faire ce qu'on a fait dans les quatre matchs qu'on a remportés contre eux cette saison », a ajouté Darche, en faisant allusion aux quatre rencontres que le CH a remportées dans ses six affrontements contre les Bruins en saison régulière. C'est d'ailleurs ce qu'ont rappelé Martin et ses adjoints aux joueurs montréalais, lundi, avant et pendant l'entraînement. « Leur message, c'est de simplement jouer notre match, qu'il ne faut pas se préoccuper d'eux. Si on joue notre match, ça va bien aller », a indiqué David Desharnais.

« Il faut patiner, utiliser notre vitesse et jouer au hockey, a ajouté Desharnais. On n'est peut-être pas les plus gros, mais on est une cible qui bouge et qui est difficile à atteindre. Il s'agit de ne pas chercher à faire trop compliqué. « Et on est capables d'aller au filet et de déranger, nous aussi. Même si on n'enverra personne dans la troisième rangée des gradins, on est capable de terminer nos mises en échec et d'être fatigants. » Selon Martin, les Bruins ont beaucoup de profondeur au sein de leur alignement, mais le Canadien aussi.

« On a plus de profondeur que l'an dernier et il s'agit de bien mettre ça à exécution, a souligné le vétéran entraîneur. Aucun doute, les Bruins ont de la profondeur. Il reste que la différence était de sept points au classement après 82 parties. On a quand même montré une bonne fiche en saison régulière contre cette équipe. « Et si on regarde les buts marqués et encaissés des deux équipes, ça s'équivaut », a ajouté Martin, en faisant allusion au fait que Boston a marqué 246 buts contre 216 pour Montréal, et en a accordé 195 comparé à 209. « Il y a plusieurs points qui démontrent que ça devrait être une excellente série de hockey. »

Le juste niveau d'émotion Zdeno Chara qui envoie Max Pacioretty à l'hôpital, Mark Recchi qui accuse le Canadien d'avoir exagéré les blessures de ce dernier, des défaites mouvementées et spectaculaires de 8-6 et 7-0 à Boston, Claude Julien et des joueurs des Bruins qui qualifient les joueurs du CH de sournois et braillards, des joueurs comme Benoît Pouliot et Michael Cammalleri qui se battent à tour de rôle avec David Krejci... Bref, plusieurs des matchs entre les deux équipes, cette saison, ont mis de l'avant un lot d'émotions digne de matchs des séries. Alors qui sait ce que les prochains affrontements nous réservent. Martin s'est toutefois dit confiant que ses joueurs sauront bien composer avec la situation.

« On a suffisamment de joueurs qui sont déjà passés par là pour comprendre le niveau de passion qu'il faut avoir sur la patinoire, a dit l'entraîneur. Il faut jouer avec émotion, mais il faut contrôler cette émotion. Et cette énergie émotive doit être canalisée de la bonne façon. « Au sein de notre groupe de meneurs, plusieurs vétérans ont connu ce genre de rivalité avec d'autres équipes, alors je crois qu'on va être bien préparés pour la série. »

« C'est vrai que le contexte favorise une certaine excitation au plan de la trame dramatique, et met en relief l'aspect 'roman-savon' de cette série, a reconnu Michael Cammalleri. Mais c'est là quelque chose qui est moins prononcé pour nous, les joueurs, que ça ne l'est pour les gens qui suivent l'équipe. « C'est facile de dire que les joueurs se détestent. Je trouve ça un peu cliché. Les deux équipes veulent gagner la série, tout simplement, a ajouté Cammalleri. Je ne connais aucun de leurs joueurs assez bien pour les détester personnellement. »

samedi 9 avril 2011

CH : Price et les vétérans à leur poste

Jeudi soir, à Ottawa, les joueurs du Canadien semblaient déjà avoir en tête les séries de la semaine prochaine. Toutefois, la saison n'est pas encore terminée et Jacques Martin compte justement se servir de la dernière partie à l'horaire pour préparer son équipe adéquatement pour les séries éliminatoires.L’entraîneur du Canadien n'a pas l'intention d'appeler du renfort de la Ligue américaine pour reposer certains vétérans à l'approche des séries. Il a la même approche avec ses gardiens alors que Carey Price sera devant le filet du Tricolore face aux Maple Leafs. On verra alors Price à l'oeuvre pour la 72e fois cette saison.

«On ne voulait pas qu’il se retrouve pendant une semaine complète sans jouer avant d’amorcer les séries», a expliqué Martin.«Ce sera bénéfique de jouer et de rester efficace. De plus, c’est toujours plaisant de jouer à Toronto un samedi soir. Même s’ils sont éliminés, ce sera une partie spéciale puisque ça oppose Montréal à Toronto», a déclaré le talentueux gardien.Price veut jouer et l’attitude de ses coéquipiers n’est pas différente. Après huit parties sans compter, Brian Gionta a marqué contre les Sénateurs et il a frappé un poteau. Il ne veut surtout pas prendre congé quand ça va bien

C'est la même chose avec Michael Cammalleri qui a compté dans trois des quatre dernières parties. Tout un contraste avec l'an passé alors qu'il avait terminé le calendrier avec une séquence de neuf joutes sans trouver le fond du filet.

«C’est important de jouer avant d’amorcer les séries question de rester au sommet de sa forme. L’an passé, les rondelles ont commencé à entrer dans le filet en séries. C’est essentiel d’apprendre de nos expériences passées», a dévoilé Cammalleri.Les vétérans Travis Moen et Hal Gill ne se sont pas entraînés, mais ils pourraient être de la formation samedi. Pour le reste, il y avait un seul point d'intérêt dans le vestiaire et il est de taille : qui sera l'adversaire en première ronde?Le Tournoi des Maîtres aussi intéresse les joueursIl n'y a pas que le hockey qui intéresse les joueurs du Canadien, le golf aussi.Michael Cammalleri a organisé un petit pool pour le Tournoi des Maîtres. Après la première ronde, Tom Pyatt était en tête du classement avec un cumulatif de -11.Tous les joueurs se sont prêtés au jeu. On peut donc imaginer que le gagnant se méritera une jolie cagnotte.«J’ai choisi Rory McIlroy et Y.E. Yang et ils ont connu un bon départ», a raconté Pyatt.«J’ai seulement regardé les joueurs qui jouaient bien dernièrement comme Phil Mickelson et Lee Westwood, le numéro deux mondial», a ajouté Gionta.

jeudi 7 avril 2011

Price et Subban envoient le CH en séries

P.K. Subban a clos le superbe spectacle de gardiens entre Carey Price et Corey Crawford en touchant la cible en prolongation pour assurer la participation du Canadien en séries éliminatoires.

Pendant que Jonathan Toews se trouvait au cachot, Subban a décoché un boulet de canon dans le haut du filet et Crawford a dû s’avouer vaincu, 2-1, malgré une sublime première prestation en carrière au Centre Bell.

«J’étais seulement content de compter pour couronner ce bel effort d’équipe. Notre meilleur joueur a été le meilleur! Price a été tout simplement phénoménal», a déclaré Subban avec joie.

Fidèle à son habitude, Subban a célébré en grand cet accomplissement du Canadien en compagnie de Price, son grand complice. Sous les chaleureux applaudissements, Subban a sauté dans les airs et Price l’a projeté au sol avec grand plaisir. Tous les joueurs se sont ensuite réunis au centre de la patinoire pour remercier les partisans.

«C’est un endroit très spécial pour jouer et c’est fort agréable de s’être qualifié devant nos fans. Mais on a encore le plus gros travail de l’année à accomplir pour jouer le plus longtemps possible», a souligné Cammalleri.


«Ce n’est pas surprenant comme célébration de P.K. et ça prouve que Carey est plus fort que lui», a blagué Mathieu Darche.

Price gagne ainsi un magnifique duel contre son vis-à-vis des Hawks. Le cerbère du Canadien a stoppé 42 lancers dont 20 au dernier tiers.

«C’est très satisfaisant!», a avoué Price. «Crawford a tout fait pour donner une chance de gagner à son équipe. C’était définitivement comme un match de séries et on s’attendait à cela.»

«Toute la ville et notre équipe pouvons ressentir un soulagement. Le plaisir commence bientôt pour Montréal», a confié Scott Gomez.

En vertu de ce gain, le Canadien occupe le sixième rang dans l’Est avec 93 points en 80 matchs. De leur côté, les Hawks affichent 93 points en 79 matchs au huitième échelon et leur sort demeure entre leurs mains.

«C’était un match exceptionnel digne de nos partisans. L’enjeu était énorme pour les deux équipes et on a vu de très belles chances de marquer. Toute l’année, nos partisans ont été un gros facteur. Ils ont grandement contribué à notre fiche à domicile (24-11-6)», a salué Jacques Martin.

Tomas Plekanec a failli trancher le débat avec 39 secondes à écouler en temps réglementaire, mais son puissant lancer a frappé le poteau à la gauche de Crawford.

Michael Cammalleri et Patrick Kane ont été les marqueurs dans cette partie enlevante et ils ont tous les deux touché la cible pendant la période médiane.

Price a réservé son arrêt le plus impressionnant pour la fin de la troisième période en volant un but à Marian Hossa pendant que les Hawks menaçaient en supériortié numérique. Price a repoussé la rondelle de la mitaine à la dernière seconde avant qu’elle ne franchisse la ligne rouge.

À l’autre bout de la patinoire, Crawford a été tout aussi étincelant dont lors du dernier tiers. Il a notamment frustré Cammalleri d’un vif arrêt de la mitaine et Subban quelques secondes plus tard.

Jeff Halpern a raté un deuxième match de suite tandis que Jaroslav Spacek n’était pas encore prêt à revenir au jeu. Quant à Alexandre Picard (pied), il ne sera pas en mesure de revenir au jeu cette semaine.

Les Hawks étaient privés de leur meilleur buteur Patrick Sharp et de Dave Bolland.

Le Canadien terminera son calendrier régulier jeudi à Ottawa et samedi à Toronto.

Un départ fulgurant des Hawks

Le Canadien et ses partisans ont eu besoin de seulement quelques secondes pour réaliser que les Blackhawks avaient l’intention de déployer leur vitesse pour gagner ce duel.

Les visiteurs ont complètement dominé les cinq premières minutes de la partie, mais le Canadien a été en mesure de les réduire au silence.

Inspirés par ce résultat, les hommes de Jacques Martin ont renversé la vapeur au premier tiers et ils ont menacé à quelques occasions. Le trio de Scott Gomez, Brian Gionta et Mathieu Darche était au cœur de ces tentatives.

Le Tricolore semblait peu intimidé en amorçant la période médiane ce qui a mené au but de Cammalleri (18e de la saison). Le petit attaquant a complété une belle passe d’Andrei Kostitsyn et il a joué de chance car son lancer a bifurqué sur le défenseur Brent Seabrook pour aboutir derrière Crawford.

Les Hawks n’ont pas perdu de temps pour hausser d’un cran leur niveau de jeu afin de prendre le contrôle de l’affrontement. Kane a prouvé ceci en créant l’égalité d’un tir des poignets pendant que Price avait la vue voilée. L’habile ailier avait le chemin libre grâce à une brillante feinte aux dépens de Mathieu Darche.

Le spectacle était déjà à la hauteur, mais la qualité a atteint son sommet au dernier tiers. Les deux hommes masqués ont soulevé la foule à plusieurs reprises.

Price et Crawford ont pris plaisir à frustrer les tentatives en attaque, mais le cerbère du Canadien n’avait pas l’intention de se faire damer le pion dans son amphithéâtre. Il a été magistral dont devant Tomas Kopecky, Ryan Johnson, Hossa et compagnie.

Mais où serait le Canadien sans P.K.?

P.K. Subban fait encore des choses dans le vestiaire qui agacent ses coéquipiers. Mais disons que le rendement sur la glace du défenseur recrue fait mieux passer ses incartades, ou son enthousiasme débridé si vous préférez.«Heureusement que le Canadien l'a celui-là, affirmait un expérimenté recruteur professionnel d'une équipe de l'Association Est, mardi. Il s'avère tout un remplaçant d'Andrei Markov.»La question est pertinente: où serait le Tricolore sans Subban? Peut-être pas dans les séries. Le Torontois âgé de 21 ans a élevé son niveau de jeu de quelques crans dernièrement. Dans ses neuf derniers matchs, il a obtenu sept buts, en plus d'amasser une passe. Il a marqué dans ses trois dernières rencontres. À deux reprises, ce fut le but gagnant.

Avec 14 buts, Subban n'est plus qu'à un du record d'équipe de Guy Lapointe (1970-71). Il totalise 38 points, à égalité au deuxième rang avec Cam Fowler des Ducks de Anaheim, en tête des défenseurs recrues de la LNH.

«Ce (égaler ou améliorer une marque d'équipe) n'est pas du tout un objectif pour moi. Ça n'occupe pas du tout mon esprit. Si ça arrive, tant mieux», a-t-il commenté, mercredi.
Tant l'entraîneur Jacques Martin que plusieurs coéquipiers ont souligné le changement d'attitude du pétulant jeune homme.«P.K. n'a jamais été un gros problème, contrairement à la perception qu'ont les gens, a affirmé Mathieu Darche. Il est exubérant: il sautille, crie et parle beaucoup avant les matchs. Nous en rions parfois entre nous. Il fait encore rouler des yeux certains vétérans qui le regardent, mais son enthousiasme est contagieux.

«Ce qu'il représente pour nous, c'est un défenseur de premier plan», a-t-il renchéri. Tomas Plekanec a eu maille à partir avec son jeune fougueux coéquipier au cours de quelques séances d'entraînement. «Je ne dirais pas qu'il avait une attitude négative ou qu'il était un mauvais garnement, a précisé Plekanec. Il apprend. C'est un jeune homme enthousiaste et passionné. Il s'est amélioré, c'est sûr.» Sur la glace, Subban a modifié son style. Après avoir connu un début de saison intéressant, il s'est enlisé étant même retranché de la formation dans cinq matchs en décembre.

Martin l'a rencontré à la suite de la perte de Josh Gorges entre Noël et le Jour de l'An afin de lui demander de préconiser un style plus défensif. Ce qu'il s'est appliqué de faire. Subban est également moins impliqué dans les disputes verbales dans le feu de l'action. Il tente moins d'y aller de la percutante mise en échec. «P.K. a progressé tant sur la glace qu'a l'extérieur. Sous l'influence d'un mentor comme Hal Gill, il a gagné en maturité. J'ai apprécié qu'il accepte de relever le défi que je lui ai lancé à la suite de la perte de Gorges. Gill et lui ont la tâche de se frotter aux meilleurs trios adverses. Il est plus soucieux de son jeu en défense, mais ça n'a rien enlevé à ses aptitudes à l'attaque. Il est devenu un meilleur défenseur.»
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mardi 5 avril 2011

Jaroslav Spacek près d'un retour au jeu

Le Canadien manque de profondeur chez ses défenseurs à l'heure actuelle, mais la situation pourrait bientôt s'améliorer à ce chapitre. Jaroslav Spacek a recommencé à s'entraîner avec ses coéquipiers, vendredi, et il pourrait revenir au jeu aussitôt que la semaine prochaine, avant la fin du calendrier régulier.C'est ce qu'a indiqué Jacques Martin, vendredi midi, après que Spacek se soit entraîné à Brossard avec les joueurs réguliers du Canadien pour la première fois depuis la mi-février.Spacek n'affrontera pas les Devils, mais il accompagnera l'équipe au New Jersey dans le but de participer à l'entraînement matinal de samedi, a indiqué l'entraîneur du Tricolore.« C'est bon signe, a dit Martin de la présence de Spacek sur la glace, vendredi. On espère que Jaroslav va être disponible à un certain moment la semaine prochaine. »

Le Canadien recevra les Blackhawks de Chicago, mardi au Centre Bell. Il se rendra à Ottawa pour y affronter les Sénateurs, jeudi, puis à Toronto pour se mesurer aux Maple Leafs, samedi. Il s'agira des trois derniers matchs de la saison régulière pour le Tricolore. « On ne sait pas encore si ce sera mardi, jeudi ou samedi, étant donné que (Spacek) n'en était qu'à sa première séance d'entraînement, mais on espère qu'il va pouvoir se joindre à la formation pour l'une de ces parties-là », a affirmé Martin.

Le dernier match du défenseur tchèque remonte au 12 février. Depuis, il a raté 21 rencontres à cause d'une blessure au genou droit. Il a subi une arthroscopie le 4 mars.Spacek avait continué de jouer malgré un contact au genou subi le 2 février contre les Panthers de la Floride. Il a disputé cinq autres affrontements avant de se résigner à rester à l'écart.

Spacek a été jumelé vendredi à Yannick Weber, qui n'a pas enfilé l'uniforme depuis six matchs, lors des exercices. Les principaux duos de défenseurs sont demeurés les mêmes, à savoir que P.K. Subban s'alignait avec Hal Gill, Roman Hamrlik avec James Wisniewski et Brent Sopel avec Paul Mara.Chez les attaquants, Jeff Halpern a eu congé d'entraînement afin de recevoir des soins. Il n'a pas fait le voyage au New Jersey.« Il est blessé au bas du corps et son cas sera révisé quotidiennement », a dit Martin.En l'absence de Halpern, Andrei Kostitsyn s'est retrouvé jumelé à Tomas Plekanec et Michael Cammalleri, tandis que Tom Pyatt s'est retrouvé aux côtés de Lars Eller et Ryan White. Mathieu Darche s'alignait encore avec Scott Gomez et Brian Gionta et Travis Moen, avec David Desharnais et Benoît Pouliot.

Hamrlik et Price louangés par le CH

Carey Price et Roman Hamrlik, les deux joueurs récipiendaires d'un trophée de prestige remis par le Canadien, lundi, pourraient connaître des cheminements bien divergents au cours des prochains mois. Price, qui a été couronné joueur de l'année chez le Tricolore à titre de lauréat de la Coupe Molson, est l'un des principaux joyaux de l'organisation. S'il poursuit dans la même veine, il devrait connaître une longue et fructueuse carrière avec le club montréalais.

Hamrlik, qui s'est vu décerner le trophée Jacques-Beauchamp à titre de joueur ayant eu un impact dans les succès de l'équipe sans en retirer d'honneur particulier, pourrait ne plus être là la saison prochaine. Le Tchèque de 36 ans risque fort de devenir joueur autonome sans compensation cet été. «C'est peut-être ma dernière saison (à Montréal) mais j'espère que non», a indiqué Hamrlik, lundi, à la veille du match que le Canadien disputera aux Blackhawks de Chicago au Centre Bell. «Ceci est mon deuxième chez-moi, je me sens très à l'aise ici. Dans ma tête, je n'ai aucun désir d'aller ailleurs. «J'espère montrer (d'ici la fin) que je suis en mesure de jouer quelques années encore.»

Hamrlik a déjà montré que c'est le cas, mais les affaires sont les affaires. Le directeur général du Canadien, Pierre Gauthier, devra évaluer différents scénarios au cours de la saison morte puisque pas moins de six défenseurs deviendront libres: Hamrlik, Andrei Markov, James Wisniewski, Hal Gill, Paul Mara et Brent Sopel. Josh Gorges, lui, pourrait devenir joueur autonome avec compensation.

«Roman nous a donné du très bon hockey. Il a été une très bonne acquisition lorsque l'équipe a obtenu ses services (à l'été 2007), a souligné Jacques Martin. À la fin de la saison, on va s'asseoir avec Pierre (Gauthier) et évaluer notre personnel. Il y aura plusieurs joueurs autonomes, on va décider en temps et lieu.» Martin a toutefois reconnu que Hamrlik, malgré son âge, reste un joueur qu'il apprécie au plus haut point.

«C'est un joueur que tu aimes avoir dans ta formation, c'est sûr, a indiqué l'entraîneur du CH. C'est un joueur intéressant à diriger. Il se prépare très bien mentalement. Il est toujours l'un des premiers arrivés à l'aréna. Il prend soin de son corps. C'est pourquoi il est aussi efficace.»

Hamrlik a été efficace en dépit du fait qu'il a dû jouer un rôle de premier plan chez les défenseurs du Canadien, une tâche qui devait revenir à Andrei Markov. Mais comme il l'avait fait à l'hiver 2009-2010, Hamrlik a assuré la relève en l'absence du défenseur russe.

Joueur du Canadien le plus utilisé cette saison avec une moyenne de 22:19 minutes par match, Hamrlik a joué en avantage et en désavantage numérique, en plus d'affronter souvent les meilleurs attaquants de l'équipe adverse à cinq contre cinq. Il a très bien su adapter son jeu dans ce contexte, lui qui présente un différentiel de plus-6, le meilleur chez les arrières du CH.

«Roman est un gros morceau de notre équipe et il a très bien répondu à l'appel en l'absence des blessés», a souligné Martin. «J'essaie de faire mon travail comme tout le monde, a simplement commenté Hamrlik, l'un des six joueurs à avoir atteint le cap des 75 matchs disputés jusqu'ici cette saison chez le Tricolore. «La saison a été différente parce que tellement de bons joueurs sont absents, comme Andrei Markov et Josh Gorges. Dans ma tête, je me devais de faire quelque chose pour combler le vide.»

L'esprit en paix
Pendant que Hamrlik se maintient malgré l'âge, Price en est encore au début de sa courbe de progression. Le choix de premier tour du Canadien en 2005 a reconnu que le fait de ne plus avoir de rivalité à l'interne avec Jaroslav Halak et d'être officiellement reconnu comme le gardien no 1 de l'équipe, au début de la présente saison, a aidé sa cause.

«C'est sans doute plus facile quand tu t'amènes au camp d'entraînement en sachant quel est ton statut au sein du groupe. Je voulais simplement m'amener et connaître un bon début de saison, a indiqué Price, lundi. Mais ce n'est pas juste moi. Les gars ont bien joué devant moi, et j'en ai été le bénéficiaire.» «Il y avait beaucoup de pression sur lui en début de saison, mais on a vu quel genre d'individu il est, a noté Martin. On a vu qu'il était bien préparé à faire face au défi, et il a bien répondu à l'appel. «Ce qui s'est produit la saison dernière (la rivalité avec Halak) a contribué à son développement personnel, a ajouté l'entraîneur du CH. Lorsqu'il a fait face à l'adversité, il nous a montré ses vraies couleurs.» «Sa maturité et son éthique de travail ont vraiment porté leurs fruits. Il est beaucoup plus constant», a noté le capitaine Brian Gionta.