David Desharnais ne connaît pas son meilleur camp et il a en quelque sorte fait son mea culpa, vendredi. Peut-être a-t-il baissé la garde et a-t-il tenu un peu trop les choses pour acquises. Peut-on lui en vouloir? Lui qui a toujours dû se battre avec acharnement à chacun des échelons qu'il devait gravir, il s'est présenté au camp du Canadien pour la première fois cette année, avec un contrat de la LNH de deux saisons en poche. « J'ai toujours été en mode survie, jamais je ne pouvais me permettre le moindre relâchement. J'abordais chacune des journées, chacun des matchs avec la crainte d'être rétrogradé », a-t-il rappelé.
« J'avais perdu quelque peu cet instinct de survie en arrivant au camp cette année et je dois le retrouver, a-t-il admis. Le match de jeudi a été positif pour moi parce qu'il m'a fait réaliser qu'on n'est jamais assuré d'un poste. » « À chaque match, je dois me défoncer et donner mon 100 pour cent, a-t-il repris. Même pas 98 pour cent, c'est insuffisant pour moi. Ce qui s'est passé jeudi a été une bonne chose », a-t-il répété. Desharnais a été sur la glace pour trois des quatre buts du Lightning de Tampa Bay, jeudi. Blanchi de la feuille de pointage, il montre une piètre fiche de moins-6 en défense, en deux matchs seulement.